De Stéphanie Maurice, le 11 déc. 2004 :
Lille 2004 a réussi sa mission : écrabouiller le syndrome Germinal, ce Nord à corons, sous les ocres des pierres flamandes et les confettis des fêtes populaires. La capitale européenne de la culture revient de loin. Le premier terril a beau pointer à trente kilomètres du beffroi de Martine Aubry, Lille a longtemps souffert d’une image noire de charbon, grise de pluie. Un cauchemar de communicant : « On les a vus, ces carreaux de mine avec ces gens un peu malheureux mais sympathiques. Avec l’installation de l’annexe du Louvre à Lens, on y a eu droit à nouveau », soupire Laurent Dréano, le responsable communication de Lille 2004. La petite reine elle-même, star du sponsoring, a baissé les armes face aux pavés, à la boue du Paris-Roubaix, surnommé l’enfer du Nord. Un drame économique : « Il y a encore quatre ou cinq ans, les cadres, les chercheurs, ne voulaient pas venir à Lille, se souvient André Delepont, de l’Agence de promotion internationale de Lille Métropole (Apim). Par exemple Valigen, une société spécialisée en biotechnologie, voulait quitter Paris pour s’installer là où était le meilleur labo de recherche génomique : à Lille. Les cinq chercheurs stratégiques ont refusé de déménager, la boîte est restée à Paris. » Même scénario avec le centre de relations clients de Peugeot, 300 emplois à la clé : les cadres ont préféré Lyon.
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