Non-non / Oui, oui et encore oui

dimanche 17 mars 2019

La friche Saint-Sauveur et son Belvédère pennent vie. Le 16 mars, la manifestation conjointe des Gilets Jaunes et des défenseurs du Climat s’y est terminée avec en point d’orgue, l’inauguration d’El Gourbi. Fête la Friche revient sur les derniers événements relatifs à Saint-Sauveur.

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8 mars : fin de l’Enquête publique complémentaire. Fête La Friche, PARC Saint-Sauveur, Entrelianes, l’ASPI et Les Amis de la Terre, soit 4 associations et 1 collectif, remettent au Commissaire-Enquêteur une étude aussi critique qu’approfondie, recroisant de nombreux points déjà soulignés par l’Autorité environnementale elle-même, pointant les graves faiblesses du Complément d’informations fourni par la Ville et la MEL.

Non-non, le compte n’y est toujours pas ! A vrai dire, le dossier porté par la Collectivité n’a guère évolué depuis l’Enquête publique initiale (mars-avril 2018). Entre autres manquements, l’avis de l’Agence régionale de Santé fait encore défaut. C’était pourtant l’objet d’une des trois réserves, majeures, posées par le Commissaire-Enquêteur en mai 2018, précisément celle qui en octobre avait motivé la décision du Tribunal administratif bloquant le projet d’aménagement.

16 mars : la ZAP Saint-Sauveur (Zone à Protéger) et son Gourbi accueillent plusieurs centaines de manifestants de la “Marche du siècle pour le Climat et pour la Justice Sociale”. La mobilisation pour un projet alternatif à celui de la Ville et de la MEL, inutile et nuisible, a franchi un seuil décisif ce samedi. Non, nous n’accepterons pas plus longtemps que les élu.es - qui ne représentent plus qu’eux-mêmes - imposent aux habitant.es des projets sans avenir, des projets qui ruinent la possibilité d’un avenir pour toutes et tous. Non, les habitant.es privé.es d’accès à la nature en ville ne peuvent plus attendre. Non, ils-elles ne peuvent plus attendre, ces habitant.es qui souffrent de pathologies chroniques dues à ou aggravées par la pollution de l’air : maladies cardiovasculaires, asthme, polype nasal, etc. Non, les enfants sans jardin, sans cabanes, sans liberté pour l’invention, pour l’exploration, ne peuvent plus attendre. Non, nous ne prendrons plus le temps de corriger les aberrations d’élus qui, retranchés dans les hauteurs d’un beffroi ou d’une Botte martiale de 110m, ne savent pas de quoi est faite la vie des habitant.es, de quoi sont faits leurs rêves. Nous les empêcherons de nuire.

Car oui, oui et encore oui, nos rêves d’une ville habitable-respirable, sont désormais le seul “plan guide” rigoureux, exigeant, pour construire une ville respectueuse du climat et de justice sociale. Le prétendu réalisme des élus promoteurs de la sur-surdensification urbaine, de “la ville-sur-la-ville-sur-la-ville-sur...”, est une utopie aussi caduque et mortifère que celle d’une croissance infinie dans une planète aux ressources limitées.

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Photos : Modeste Richard.