Un jour, le Rien, frustré d’être mécompris, se sauve de chez lui pour venir nous causer, pour la première et dernière fois.
D’emblée, le Rien se met en fuite, jurant de ne pas rentrer avant de nous avoir prouvé ses bonnes intentions. S’ensuit une aventure de 90 minutes dans laquelle le Rien ; profondément blasé mais toujours plein de sympathie pour nos faiblesses, parcourt le monde tel un prophète déchu, dénonçant nos illusions, admettant les siennes mais essayant toutefois de nous convaincre de son rôle nécessaire, naturel et en fin de compte, constructif.
Pour porter ce Rien à l’image, des dizaines des chef-opérateurs de tous profils et nationalités reçoivent d’abord carte blanche puis, après un brainstorming collectif anonyme en ligne, des instructions de plus en plus précises de la part de l’auteur, qui réécrit le scénario suivant la nature des matériels reçus.
Chaque image, effet sonore, coupe et réplique représentent une connotation, une manifestation ou un point de vue du Rien ; chaque virage diégétique, un reflet de nos propres vies.
Le fil narratif en est d’autant plus simple, suivant la dynamique d’une classique escapade en trois actes. Le discours du ‘personnage’ principal, quant à lui, est stylisé de façon à engager tous les publics, du plus généraliste au plus exigeant ; alors que le style d’expression du Rien s’impose comme il se doit par son caractère et son unicité : le Rien nous parle en rimes cyranesques, interprétées par Iggy Pop.
Scénario et réalisation : Boris Mitic
Narration : Iggy Pop
Musique : Pascal Comelade, The Tiger Lillies
Ps : les éventuels bénéfices de cette soirée ne serviront à rien, promis.